Il y a 12 millions de personnes handicapées en France selon INSEE, soit 1 français sur 6.
Principales données :
- Le taux de chômage des personnes à mobilité réduite atteint 16%, contre 9 % pour l’ensemble de la population active en 2020;
- Un âge élevé : près de 50 % de chômeurs ont 50 ans ou plus, contre 26 % pour l’ensemble des publics ;
- 25 % des personnes en situation de handicap ont un niveau d’étude équivalent ou supérieur au bac, contre 44 % pour l’ensemble de la population selon les études de fin 2019;
- 361 000 d’élèves handicapés ont fait leur rentrée à l’école en septembre 2019, soit 7% de plus qu’à la rentrée précédente. Selon le gouvernement, 87% des élèves handicapés sont scolarisés à temps plein.
- 80 % des salariés en situation de handicap travaillent en milieu ordinaire ;
- 13 % des salariés s’occupent d’une personne proche dépendante.
Types de handicaps :
- 13,4% souffre d’une déficience motrice (handicap moteur)
- 11,4% d’une déficience sensorielle (handicap visuel ou auditif)
- 9,8% d’une déficience organique (handicap psychique: pathologies perturbant la personnalité)
- 6,6% d’une déficience intellectuelle ou mentale le (handicap mental)
- 2 à 3% de la population utilise un fauteuil roulant (maladies invalidantes).
L’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR)
La notion d’accessibilité signifie que chacun doit pouvoir entrer et sortir des ERP, mais aussi que les prestations fournies doivent être adaptées (achats, utilisation d’un site internet, formalités administratives…).
L’accessibilité permet l’autonomie et la participation des personnes handicapées, en réduisant, voire supprimant les discordances entre leurs capacités, leurs besoins et leurs souhaits, d’une part, et les différentes composantes physiques, organisationnelles et culturelles de leur environnement, d’autre part.
L’accessibilité requiert la mise en œuvre des éléments complémentaires, nécessaires à toute personne en incapacité permanente ou temporaire pour se déplacer et accéder librement et en sécurité au cadre de vie ainsi qu’à tous les lieux, services, produits et activités.
La société, en s’inscrivant dans cette démarche d’accessibilité, fait progresser également la qualité de la vie de tous ses membres.
La loi du 11 février 2005
L’article 41 : « L’accessibilité est due à tous, et notamment aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique ».
Selon une enquête IFOP publiée en janvier 2020 par l’APF France handicap, 67% des personnes en situation de handicap éprouveraient des difficultés à se déplacer. La faute à des infrastructures peu accessibles et le retard accumulé par les villes pour mettre aux normes les espaces publics, comme demandé par la loi « handicap » de 2005.
Parmi les principales sources d’insatisfaction :
- les escaliers et l’absence de rampes d’accès dans les lieux publics ;
- les trottoirs trop hauts ;
- les portes trop étroites ;
- ou encore les voies publiques parsemées d’obstacles.
Pour en finir avec l’inaccessibilité des espaces publics, l’association réclame des mesures fortes et une prise en main politique pour contraindre les établissements à se mettre en conformité vis-à-vis de la loi.
En cas de non-respect des obligations d’accessibilité posées par la loi du 11 février 2005, les contrevenants s’exposent à :
- La fermeture de l’établissement non accessible (article L.111-7-7).
- Une amende de 45 000 euros pour méconnaissance des obligations imposées par la loi.
Sources des statistiques : Agefiph.fr, Insee.fr, Handicap.gouv.fr, handicap.fr, apf-francehandicap.org